Quelle place pour nos amies et amis ?

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Que faites-vous pour vos ami.e.s ? Que faites-vous avec eux, avec elles ?

Avez-vous des rituels avec certain.e.s comme un téléphone le lundi soir ou un café le mercredi matin ?

Comment faites-vous pour tisser des liens, pour les renforcer ?

Ce sont des questions qui valent la peine d’être posées, et auxquelles il faut réfléchir à mon avis. L’amitié avec son entourage n’est pas automatique. Elle est parfois difficile, fragile, ou parfois elle n’est pas à la hauteur de nos espérances, de nos besoins.

Pourquoi ne pas dire franchement son amitié ?

Boris Cyrulnik disait « On peut faire une déclaration d’amour, mais on ne fait pas une déclaration d’amitié. (…) Et pourtant on la fait quand même à travers des banalités, des comportements, des invitations, des échanges, des cadeaux, des rigolades. » 

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Alors, quelle place pour nos ami.e.s ? Combien de pensées, combien d’attention et de temps leur accorde-t-on ?

Lorsqu’on a une activité professionnelle et/ou bénévole, une vie personnelle bien remplie, il nous reste peu de temps pour nos amitiés. C’est bien dommage car elles sont importantes pour nous. Quel que soit le moyen que nous choisissions (le téléphone, le courrier, la pause ou les repas partagés…) , nos amitiés sont des occasions de confidence, d’histoire de vie, de se rendre des coups de main, de résoudre des problèmes, de recevoir ou de donner un conseil pour retrouver le sourire, l’espoir. 

Toutes ces activités, ces gestes, nous nourrissent, nous mettent en joie, ou en peine, nous créent des soucis parfois. Mais le plus important est que ces activités relationnelles tissent les amitiés. 

L’amitié serait-t-elle un besoin universel ? 

Boris Cyrulnik semble le penser en disant « On ne peut pas vivre sans amis ». En tous les cas, personnellement, je remarque que j’en ai de plus en plus besoin, que je les soigne et n’hésite pas à les développer au fur et à mesure des occasions. 

Que faites-vous dans la vie ?

Pourquoi, lorsqu’on nous pose cette question, ne pensons-nous pas à répondre « J’entretiens et je nourris mes amitiés ? » Peut-être que cela nous aiderait à donner une vraie place à l’amitié dans notre agenda.

Qu’en pensez-vous ? 

6 réponses sur “Quelle place pour nos amies et amis ?”

  1. bonjour mon amie Huguette,
    ah ! l’amitié et moi ! Je pourrais écrire plusieurs ouvrages sur ce thème. Parce qu’à 78 ans j’ai connu beaucoup de personnes, beaucoup de camarades de classe et de lycée, beaucoup d’amoureux et beaucoup de véritables amies et amis.
    Chacune et chacun est présent dans mes prières même si je ne les vois plus, ou pas.
    Je suis aussi d’avis que l’on ne peut pas vivre sans amis (sauf si l’on choisit la vie d’ermite et l’amour de Dieu remplace alors l’amour et l’amitié). Quel bonheur que de rencontrer un.e véritable ami.e et de partager nos points de vue, nos sentiments, nos émotions. Malheureusement, en vieillissant, le nombre d’amis se réduit car beaucoup décèdent. Et l’on mesure ainsi notre degré d’attachement. Profitons de l’amitié pendant que nous sommes vivants ! L’amour et l’amitié sont les perles les plus précieuses sur cette terre.

    1. Merci, chère Danny, pour ce témoignage. C’est effectivement une réalité courante que le cercle d’ami.e.s rétrécit avec l’âge et c’est un réel souci car c’est peut-être là qu’on en a le plus besoin. Personnellement, ma stratégie depuis plusieurs années est de créer sans cesse de nouvelles amitiés avec des personnes plus jeunes. Je suis toujours étonnée de ne pas ressentir de réelle différence d’intérêts avec elles. Et quand je n’hésite pas à me proposer pour du babysitting. Ca me fait du bien de passer des joyeux moments avec des enfants. J’en profite tant que je n’ai aucune embûche. Et je sais bien que ce n’est pas le cas de chacun.e.

  2. Un très grand merci, chère Huguette, pour ce magnifique message sur l’importance de l’amitié. Je te suis tout à fait sur cette voie. L’amitié me paraît vitale et donc à cultiver, car sans gestes ou paroles pour la soutenir et la renouveler, elle court le risque de s’éteindre, de se muer en un vieux tableau sans vie. En revanche, si je la cultive, elle va m’aider à vivre. C’est une bénédiction.

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