Quand je pense à mes petits-enfants, je vois des boules d’émotions qui sautent de joie à notre arrivée, qui déchirent d’impatience les paquets cadeaux, qui se blotissent contre nous pour être réconfortés. Des boules de tendresse.
Je vois aussi des boules d’émotions qui se recroquevillent en pleurant, qui s’étalent de tout leur long sur le tapis en tapant des pieds et des mains ou crient haut et fort leur mécontentement. Des boules de colère.
Ils nous étonnent toujours. Comment peuvent-ils passer d’une extrême à l’autre ? Se fâcher tout d’un coup alors qu’on ne l’avait pas anticipé et juste après retrouver leur sourire et leur tranquillité ?
D’où vient la vitalité des enfants ?
Est-ce grâce à ces extrêmes spontanés que les enfants trouvent leur vitalité ?
Nous avons appris à gérer nos émotions, à les minimiser, à les dénigrer souvent en les ignorant. Cet apprentissage nous aide dans nos relations humaines. Et il est évident que certaines émotions ne sont pas agréables, ni à vivre, ni à subir. Nous sommes bien heureuses et heureux qu’une certaine retenue évite des débordements.
Mais… ne devrions-nous pas nous autoriser à vivre plus spontanément nos émotions ? Nous retrouverions peut-être cette vitalité qui s’est assagie, ternie.
Que se passerait-il alors ? Il faut bien l’admettre : notre mode de vie actuel, en Occident, donne peu de place aux émotions. Nous avons si bien intégré l’auto-contrôle. Il régit beaucoup de nos faits et gestes, de nos paroles. Même nos regards se doivent de rester discrets, dans la retenue.
Et si nous visions plus de liberté émotionnelle ?
- Avez-vous parfois l’occasion de chanter avec tout votre coeur ? De danser jusqu’à épuisement ?
- Vous autorisez-vous à pleurer en retrouvant un.e ami.e, en regardant un film, en écoutant une musique ?
Que d’occasions manquées pour faire le plein de joie, remplir notre cœur de chaleur, offrir à notre corps des mouvements dynamisant.
Est-ce la recette du bien-être ?
Comme pour les enfants, ces débordements d’émotions nous apporteraient peut-être la juste sérénité, le calme, le bien-être dont nous avons besoin.
Au fil des années nous apprenons à gérer nos émotions ; un apprentissage considéré comme nécessaire à qui veut grandir et se faire respecter. Pourquoi ne pas apprendre aussi à exprimer nos émotions, pour mieux les comprendre et mieux les utiliser ? Cela ne pourrait-il pas nous aider à nous recentrer, à nous accepter tels-les que nous sommes ? Partager nos joies et nos peines pour nous rapprocher de celles et ceux qui nous entourent.
Un point commun à tous les humains, je pense, ce sont les émotions qui nous habitent. Partant de là, comment en faire un atout relationnel ?
Bonjour Huguette,
Je viens de lire un très long article sur les émotions. Je te le prêterez demain car il est très intéressant.
J’ai la chance d’accueillir mes émotions avec plaisir et de les laisser libres de s’exprimer. Je pense que c’est parce que, dans ma famille lorsque j’étais enfant, nous en avions le droit.
Je ne suis cependant pas super émotive, juste naturellement émotive.
Laissons nos enfants et petits enfants manifester leurs émotions et éprouvons les avec eux, cela nous rajeunis. Si elles débordent parlons en avec eux.
A demain
Giselle
Merci Giselle pour ton commentaire. En effet, je pense que tu es un bon exemple qui a toujours su puiser dans tes émotions les forces nécessaires pour avancer et réaliser tes rêves. J’ai lu avec grand plaisir et intérêt le livre que tu m’as offert « Papillon dans la tempête – l’histoire inspirante de Giselle Rufer Delance ». Il illustre bien ta « vitalité émotionnelle ». Grand bravo.
Reçu de Mari
Comme tout ce que tu écris est tellement vrai ! Bravo pour ce très joli texte !
Pouvoir échanger ses émotions, son ressenti des choses de la vie avec nos ami(e) renforce la relation. Lorsque nous réfrénons nos émotions (comme on nous l’a bien appris), les échanges restent souvent superficiels. Alors je suis pour être le plus « vrai » possible !
Eh oui, Mari, ton commentaire apporte un plus à mon article. Merci beaucoup.