Je suis responsable.

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Mais de quoi exactement ?
Quelles sont mes responsabilités ?

Alors que nous sommes inondé·es de nouvelles catastrophiques des quatre coins du monde, nous sommes aussi confronté·es à des questions sur notre responsabilité vis-à-vis de celles-ci et notre pouvoir d’y réagir.

Suis-je responsable des dysfonctionnements des entreprises, des décisions de nos gouvernements, des catastrophes naturelles, de la misère humaine, de la disparition d’espèces animales et végétales ?

Chez certain.es d’entre nous ces interrogations provoquent un malaise. Elles nous plongent dans dessentiments contradictoires. D’un côté, nous nous sentons impuissant.es, ne faisant pas partie des cercles décisionnels. De l’autre, il est difficile d’ignorer un sentiment de responsabilité. Pourquoi ?

Responsabilité et pouvoir : un duo inséparable

Nous sommes témoins d’une concentration du pouvoir toujours plus grande entre les mains d’une minorité. Or, le fait d’être dans une position de pouvoir, ne s’accompagne pas forcément d’une conscience des responsabilités.

Une entreprise qui acquiert un complexe minier en Afrique porte également des responsabilités envers ses employé·es, ses pratiques, son environnement, ses client·es, et bien plus encore. Or, ces responsabilités sont trop souvent négligées.

Surexploitation des ressources naturelles, exploitation humaine dans les mines de matières rares, accords commerciaux écrasants pour les économies locales… autant de dérives qui semblent nous mèner vers un avenir de plus en plus noir. Et cela semble sans fin.

Mais il ne s’agit pas de nous culpabiliser. Que nous prêtions attention ou non à ces réalités, l’essentiel est de nous poser deux questions : quel monde voulons-nous ? et comment pouvons-nous contribuer à le bâtir ?

Un pouvoir à reprendre

Des actions locales, souvent portées par de petits groupes ou réseaux, redonnent du pouvoir aux populations concernées. Des ONG, par exemple, mènent des initiatives remarquables pour aider les peuples autochtones à récupérer leurs droits, leurs ressources, leur dignité. 

Malheureusement, ces victoires restent peu relayées par les médias. Pourtant, elles sont une source d’espoir. Elles montrent qu’il est possible d’adopter une attitude constructive et de s’engager pour un avenir meilleur. 

Pouvoir et responsabilité : une affaire du quotidien

Chaque choix que nous faisons traduit notre pouvoir et engage notre responsabilité.
Qu’achetons-nous ? Que votons-nous ? Qui élisons-nous ? Comment éduquons-nous nos enfants ?

Nous sommes responsables non seulement de ce que nous faisons, mais aussi de ce que nous choisissons de ne pas faire. Nos décisions, même les plus modestes, ont un impact.

Les micro-actions comptent

Ne rien faire est souvent plus facile. Mais chaque fois que nous choisissons l’inaction, nous renonçons à utiliser notre pouvoir et à assumer nos responsabilités.

Même nos petits gestes participent à la vie sur terre et à son évolution. Comme un simple caillou jeté dans l’eau crée des cercles sans fin.

À qui appartient le monde ?

Le pouvoir n’est pas réservé à une élite. Il réside dans nos gestes, nos mots, nos intentions. Et lorsque nous les alignons avec nos valeurs, nous transformons non seulement notre vie, mais aussi celle des autres.

Dans un monde où les défis sociaux, écologiques et politiques se multiplient, le lien entre pouvoir et responsabilité individuelle devient central. Le monde appartient à tous les êtres vivants. Notre intelligence doit nous pousser à les protéger, et notre conscience à agir avec respect et responsabilité.

Si nous sommes vraiment des êtres intelligents, alors il est temps de vivre en pleine conscience et de protéger la vie sous toutes ses formes.

On choisit le monde auquel on croit

Nous avons le choix : continuer comme si nos actions n’avaient pas d’importance, ou décider de les assumer et d’agir en conséquence. Il ne s’agit pas d’être parfait·es, mais de commencer, là où nous sommes, avec ce que nous avons.

Personnellement, je rêve d’un monde de bienveillance, de solidarité et de respect. Ma responsabilité commence ici, dans mon quotidien, dans mes choix et dans toutes les sphères de ma vie.

Prendre ses responsabilités, c’est choisir activement le monde de demain et agir en cohérence avec ce choix.

Et vous ?

Peut-être que ces affirmations sont quelque peu radicales ? Alors, vous, qu’en pensez-vous ? Et comment vous sentez-vous quand vous apprenez la dernière catastrophe sociale, écologique ou économique ?

Pour développer votre réflexion je vous suggère l’ouvrage: « 1 % – reprendre le pouvoir face à la toute-puissance des riches » de Vandana Shiva avec Kartikey Shiva, Ed. Points, 2019

Rappelez-vous mon article précédent « Des vibrations pour nous guérir ». Nous sommes vibrations. Comme tout ce qui nous entoure. Quoi que nous fassions, nous sommes liés au grand tout et nos vibrations ont un impact.

2 réponses sur “Je suis responsable.”

  1. Cette réflexion sur le sens de la responsabilité est pertinente. Dans un monde ou l’on sait presque instantanément ce qui se passe d’épouvantable un peu partout dans le monde, il s’agit de réfléchir à ce que l’on peut faire, d’une part: engagement dans sa vie quotidienne pour améliorer les choses, réflexion sur sa consommation, engagement politique, etc. Cependant, d’autre part, il s’agit aussi de ne pas se laisser envahir par un sentiment oppressant de culpabilité exacerbée, trop lourd à porter et inutile. Je trouve par exemple inquiétante l’anxiété qui grandit excessivement chez les jeunes personnes, au point qu’elles optent pour ne plus avoir d’enfants. N’oublions pas que chaque époque a eu des problèmes à résoudre, la nôtre en a aussi, mais peut-être pas plus que d’autres. On est simplement davantage informé.

    1. Je suis tout à fait d’accord avec toi, Véronique. Par cet article je voudrais encourager les lecteurs-trices à prendre de la distance, se demander quel monde on veut personnellement, et agir selon ses valeurs. Une manière de se recentrer, de se focaliser sur un avenir constructif, et de s’apaiser. Quand aux jeunes, j’ai le même sentiment. Je me souviens très bien que jeune adulte j’hésitais aussi beaucoup à avoir des enfants à cause des troubles un peu partout. Je conçois bien ces doutes mais c’est un leurre de croire que les générations précédentes vivaient dans un cocon où tout va bien.
      On est davantage informé et personnellement je veille très concrètement à suivre les bonnes nouvelles des actions positives. C’est là que j’y prends mon énergie. Ne dit-on pas qu’une seule bougie suffit pour combattre la nuit ???

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