Nous nous demandons parfois si nous avons réussi notre vie. Pouvons-nous être fier.ère de nous ? Nos parents seraient-ils fiers de nous ? Est-ce une question légitime ? utile ? bénéfique ? A qui la poser ?
Entre juge intérieur et juge extérieur
La marche a été une étape importante dans le long processus d’apprentissage de la vie. Un beau jour, nous avons su que nous pouvions marcher. Pas besoin du verdict de quelqu’un d’autre. Nous avions la preuve en nous, car nous pouvions enfin nous déplacer comme nous le souhaitions.
Puis nous sommes allé.e.s à l’école où le programme scolaire fixait ce que nous devions apprendre. Ce sont les enseignant.e.s, qui jugeaient de notre réussite. Quel que soit l’effort fourni, nos notes ne reflétaient qu’un résultat, déterminé par des critères souvent flous et ne répondant qu’à la logique du système d’apprentissage scolaire. Les nombreuses années de ce formatage nous ont fait perdre de vue notre propre jugement. Nous n’avons pas appris à estimer nos difficultés et nos efforts. Nous n’avons pas appris à être conscient.e.s des circonstances et des contextes.
A quoi mesurer une réussite ?
Quand j’ai entendu dire que la bonne question était « Est-ce que la petite Huguette de 8 ans serait fière de ce qu’elle est devenue ? », j’ai cru trouver la réponse à ma question de réussite. Elle m’encourageait à me réapproprier mon propre jugement.
Et pourtant, ce n’est pas la bonne question. Elle nous pousse à nous culpabiliser ou à nous enorgueillir. Certaines réussites sont très faciles. Elles dépendent de facilités que nous avons déjà ou tout simplement de facteurs extérieurs. Pour d’autres réussites, il a fallu franchir de nombreux obstacles, trouver des solutions, renoncer à certaines facilités, et même peut-être se blesser.
Entre réussite et échec
La vie a de multiples facettes. Chacune et chacun de nous a pu constater qu’une réussite peut aussi cacher quelques échecs. Nous avons réussi à monter une entreprise, mais notre couple bat de l’aile et nos enfants sont malheureux. Nous n’avons pas entendu leurs demandes, ou pas pu y répondre. Nous n’avons pas su réaliser plusieurs rêves à la fois, mener de front plusieurs objectifs.
Nous nous fixons toutes et tous des objectifs. Que ce soit réussir un examen, trouver une place de travail qui nous rende heureux.se ou encore rencontrer une âme sœur. Mais la réussite n’est pas toujours au rendez-vous et quand elle est là, elle peut malgré tout inclure certains échecs. Alors que dire de la réussite de l’ensemble de sa vie personnelle ?
Qu’est-ce que la réussite ?
Je me demande si la réussite ne dépend pas, avant tout, de l’éclairage que l’on porte sur les événements, et sur sa vie en général. Un éclairage qui amène divers sentiments, comme celui d’avoir su rester fidèle à ses propres valeurs, d’avoir atteint des objectifs, petits et grands, que l’on s’est fixé au cours de sa vie. Un sentiment d’avoir eu le courage de surmonter les obstacles rencontrés sur le chemin. Un sentiment d’avoir trouvé un équilibre entre les différents domaines de la vie. Finalement, la réussite n’est probablement qu’un profond sentiment personnel, celui d’avoir tiré le meilleur de chaque circonstance qui nous est offerte.
Le coaching aide à réussir !
très bon article comme chaque mois Huguette. Pour moi, la réussite est avant tout de rester fidèle à nos valeurs. Et je ne pense pas qu’on puisse réussir dans tous les domaines de notre vie, ou alors c’est bien rare.
Merci pour ton retour Danny. C’est bien vrai qu’il est difficile de réussir sur tous les plans. Néanmoins, on fait déjà un pas dans cette direction si on est attentif à nos différents domaines. Personnellement, c’est relativement nouveau que je veille à développer cette conscience. Grâce aux formations que je suis pour développer mon coaching.
Très belle réflexion Huguette!
J’apprécie particulièrement la phrase finale. Amitiés
Merci Laura. Je trouvais intéressant que finalement la réponse la plus précise à mon avis était dans un terrain vague, celui des sentiments ! Place à la subjectivité mais surtout place à la conscience de ce que nous faisons.
Tout un monde la réussite! Je la vois comme une étape d’un projet puis le chemin continue encore et encore. Pour moi, je m’appuie sur mon ressenti. Lorsque la joie pétille, je sens que c’est ok, j’ai « réussi » au niveau dont je suis capable en ce moment. Quand je sens une baisse d’énergie, je vais voir dedans ce qui a bloqué ou ce qui ne correspondait pas à mes valeurs. J’essaie d’apprendre. D’être bienveillante avec moi. Pas me blâmer. Essayer de « grandir»! 😉
Merci pour tes mots riches et intéressants!
Merci Christiane pour ces réflexions qui amènent encore un autre regard, plus dans la précision et le ressenti au jour le jour.Cela rejoint bien l’idée que la réussite est avant tout un sentiment. C’est chouette de prendre cette occasion pour essayer d’en apprendre quelque chose. On n’arrête pas de grandir, si l’on veut bien 🙂