Lors de la catastrophe de Beyrouth, début août 2020, une Libanaise répondait à un journaliste « Le peuple libanais a une grande qualité, il a énormément de courage. C’est son courage qui l’aidera à reconstruire. »
Cette réponse m’a touchée. Je me suis demandé alors… qu’est-ce que le courage ? Quand a-t-on besoin de courage ? Comment apprend-on le courage ?
Lorsque nous sommes face à un enfant qui s’est blessé, notre réaction balance souvent entre « c’est bien de pleurer » et « ne pleure pas ». Mais avec ces mots, où l’enfant peut-il aller chercher son courage ? Lorsqu’un enfant se fait mal, les cris et les pleurs vont l’aider à exprimer ses fortes émotions du premier instant, ensuite il doit trouver la force de dépasser sa peur ou sa douleur. C’est là que nous pouvons l’aider à prendre conscience du courage qu’il a en lui et lui apprendre à relativiser.
Faire face aux difficultés pour les surmonter
Avoir du courage, ce n’est pas être dur/e ou insensible, ni bloquer les ressentis de son corps ou de son âme. Être courageux et courageuse, c’est être fort et forte. C’est reconnaître la difficulté ou la douleur, tout en ayant assez de maîtrise pour regarder au-delà, afin de dépasser son problème ou sa blessure. Le courage, c’est reconnaitre sa peur mais ne pas se laisser paralyser par elle. C’est avancer malgré cette peur, faire ce que l’on a à faire.
Oui, c’est cela le courage. Faire le constat, du fond de son âme, qu’une situation doit changer, et agir. Agir pour résoudre un problème difficile. Suivre ses intuitions, être proche de son cœur, sentir qu’on est dans le vrai et agir malgré l’absence de garantie.
Cette notion de courage n’est pas toujours bien comprise. Lorsque j’ai commencé des études universitaires à 28 ans, je ne comprenais pas qu’on voie ce changement comme un acte courageux. Mais à y regarder de plus près, je vois que le terme était tout à fait approprié. Je n’étais pas satisfaite de ma profession et, plutôt que de me plaindre et de me résigner, j’ai pris la décision de renoncer à ma zone de confort et de confiance, de renoncer à mon bon salaire mensuel, pour oser mon rêve, oser commencer des études qui m’avaient toujours semblé impossibles. Je ne savais pas si je réussirais, et mon entourage m’avertissait que je ne trouverais certainement pas de travail dans le domaine. J’ai gardé confiance en ma décision, j’ai très bien réussi mes études et j’ai trouvé ensuite des postes intéressants dans ma nouvelle profession !
Ne restons pas paralysé.e.s par nos peurs
Cela vaut pour tous les domaines, y compris nos finances. Nous constatons que nos finances ne sont pas aussi positives que nous le souhaiterions ? même franchement mauvaises ? nous avons peur du futur, qui semble tellement incertain ? Ressentir ce manque ou cette angoisse est une première étape. Mais il est important de dépasser ces sentiments, ces émotions. Le courage, c’est ne pas rester paralysé par la peur. C’est regarder devant soi et reprendre confiance, malgré cette peur. C’est ainsi que nous trouvons des solutions, et que nous trouvons aussi le courage de les appliquer.Nous sommes actuellement dans un virage qui est décisif pour notre futur. Nous avons besoin de courage pour changer nos habitudes, nos réflexes, nos conforts, pour aller vers l’inconnu. Personne ne peut dire ce qu’il se passera dans notre vie personnelle, dans notre société, sur notre planète. Mais nous savons dans quel sens orienter notre regard, notre foi et nos actes. Nous devons trouver le courage d’y aller, avec conviction et espérance vers un monde meilleur pour tous les êtres vivants.
Chère Huguette,
Tu a vraiment choisi « le thème », car depuis des mois c’est exactement le contraire que la plupart des gens montre au quotidien.
Merci Laura pour ton commentaire. Je suis heureuse que mon article apporte des réflexions qui résonnent en toi et, je l’espère, souffle un vent rafraîchissant dans notre quotidien actuel.
Que ce texte m’inspire là aujourd’hui où tout semble inconnu et que les pas que nous faisons ressemblent à nos premiers pas ….dans un monde bouleversé certes, mais au fond pas tant que ça. Le courage, comme puissance du coeur pour relever la tête, et relever celle des autres.
Merci Huguette
Je trouve aussi qu’il est très important que nous relevions la tête, comme tu dis, et que nous aidions notre entourage à faire de même. Merci Guilaine pour ce commentaire.
Ton article m’a bien intéressée.
Je crois que, pour vivre, pour rester vivant intérieurement, notre courage a besoin d’être ré-impulsé de temps en temps. Nos bons amis sont ceux qui comprennent cela, je pense.
oui, on peut le dire ainsi. En tous les cas, un petit coup de pouce me semble bienvenu. Merci Corinne pour ta proposition.