Connaissez-vous les bienfaits de l’ostéopathie sur les nourrissons ? Je les ai découvert il y a 36 ans alors que ma fille n’avait que trois mois. A cette époque, je n’avais trouvé qu’un seul praticien ayant l’expérience des bébés. Depuis, la profession s’est développée et, par bonheur, de nombreux-ses ostéopathes se sont formé-e-s pour soigner les petits enfants.
J’ai redécouvert les merveilles de cette thérapie avec un nouveau-né.
Une histoire qui interpelle
Le bébé n’a que deux semaines, lorsque ses parents l’emmènent pour la première fois chez l’ostéopathe : Vérification de la position des os du crâne, contrôle du système digestif et correction du chevauchement de certains os qui sont déjà remis dans le bon écartement le lendemain.
A quatre semaines, le bébé est amené chez la pédiatre qui diagnostique une dysplasie de la hanche et recommande de faire des ultrasons à six semaines. Il est probable qu’un harnais sera nécessaire, pendant plusieurs semaines/mois, jour et nuit, pour maintenir les jambes dans la bonne position (en grenouille).
Une semaine plus tard, deuxième visite chez l’ostéopathe. Celle-ci confirme le diagnostic du pédiatre et remet dans une bonne position le fémur dans le bassin pour que les tissus autour des os se reconstituent sainement. Pour renforcer ce traitement, les parents prennent garde de toujours porter le bébé et de le faire dormir dans la position de la grenouille, avec les jambes écartées, repliées et bien tenues.
Pris par la vie quotidienne, les parents oublient d’aller faire des ultrasons lors de la sixième semaine du bébé ; ils y vont au cours de la neuvième semaine. Le radiologue constate que tout va bien, aucun problème de dysplasie.
Et s’il n’avait pas eu cette chance
Ainsi donc, grâce à une ostéopathe qualifiée et aux soins ciblés des parents, ce petit être a évité un démarrage, notamment en crèche, avec un handicap, certes peu important, mais qui aurait tout de même eu plusieurs effets désagréables. Le bébé aurait dû être traité spécialement par les adultes, physiquement et psychologiquement, n’aurait pas eu le même accès que les autres enfants à sa mobilité naissante, donc pas la même intégration, etc.
Tous les enfants et futurs adultes y gagneraient
Le cas de ce bébé est particulier, mais tous les bébés, et les adultes qu’ils vont devenir, y gagneraient s’ils pouvaient profiter de ces médecines alternatives qui ont tant à offrir et qui pourtant ont tant de mal à trouver leur place aux côtés de la médecine « officielle et reconnue ».
A mon avis
Faisons attention de ne pas nous sentir piégés dans une seule logique médicale. Ouvrons-nous aux autres possibilités pour rester acteur-e-s de notre santé.
L’avis de Lorena Conticello, ostéopathe (Suisse)
Lorena Conticello recommande une séance d’ostéopathie entre la deuxième et la quatrième semaine du bébé. En effet, un entretien avec les parents peu après la naissance permet aux ostéopathes de donner des conseils sur la manière de stimuler l’enfant et d’être attentifs à son évolution.
Durant cette première visite, l’ostéopathe fera également de la prévention concernant les plagiocéphalies (tête plate), en vérifiant le crâne du nouveau-né, surtout si des instruments (forceps, ventouses) ont été utilisés pendant l’accouchement. Elle/il pourra traiter les torticolis assez rapidement si nécessaire, et faire un bilan de santé du bébé.
L’ostéopathie est utile également en cas de problème de succion, donc de difficultés à téter, de problèmes de coliques et de reflux. L’intervention sur les différentes pathologies sera d’autant plus efficace que la prise en charge du bébé est rapide.
Lorena Conticello constate que malheureusement, de nombreux parents ne connaissent pas l’ostéopathie pédiatrique. La collaboration entre les ostéopathes et les autres professionnels (sages-femmes, pédiatres) commence à se développer, mais elle devrait être plus systématique et plus intense.