Tout le monde est en lien, plus ou moins activement et de manière plus ou moins manifeste, avec des humains, des animaux et même des végétaux, pour ne prendre que des êtres physiques. Nous sommes toutes et tous entouré.e.s et faisons partie de diverses communautés. C’est ce que dit l’auteur et conférencier Paul Pyronnet, qui a grandi dans la communauté du Larzac pendant les années 1970.
J’ai aussi vécu en communauté pendant quelques années et je vois comme la notion de communauté est bien différente de celle de réseau. Laissez-moi vous présenter quelques réflexions sur les points positifs des communautés et comment elles peuvent nous aider à nous sentir bien dans notre vie.
Pourquoi parler de communauté ?
Nous sommes sans cesse en relation : toutes les personnes qui gravitent autour de nous sont aussi avec nous. Nous vivons dans des cercles, des bulles que forment notre couple, notre famille plus ou moins élargie, nos enfants plus ou moins nombreux, nos voisins plus ou moins proches, nos collègues de travail, nos camarades d’études… On entend parfois parler de communauté d’intérêts, communauté de vie, communauté de destin. Les membres de ces communautés développent toujours un sentiment d’appartenance à partir d’une même réalité, à partir de valeurs ou d’objectifs communs.
Pourquoi est-il bon de cultiver le sentiment d’appartenance à une communauté ?
Appartenir à une communauté qui a de la valeur à nos yeux, nous offre un climat de confiance dans lequel nous pouvons nous raconter, poser les questions qui nous trottent dans la tête et nous enrichir des différentes réponses. Nous y trouvons de l’amitié, de la compréhension, des encouragements, du soutien. Nous pouvons aussi y partager nos réussites.
L’appartenance à différentes communautés nous permet de tisser des liens précieux et peut améliorer notre qualité de vie.
Que pouvons-nous apporter à nos communautés ?
Chacune et chacun a un rôle à jouer dans la vie d’une communauté. Nous pouvons montrer aux autres qu’ils sont importants pour nous, qu’ils font partie de notre vie et que nous les apprécions. Nous pouvons être attentif ou attentive à l’autre, être à l’écoute, offrir des réponses. Notre action est déterminante et nous pouvons, si nous le désirons, développer l’intensité des relations, augmenter leurs fréquences et renforcer ainsi le sentiment d’appartenance et de soutien du groupe.
Comment se sentir intégré·e à nos communautés ?
L’intégration est tributaire du partage. C’est pourquoi elle passe par l’ouverture. C’est à chacune et chacun de nous d’ouvrir nos portes, d’ouvrir nos yeux, nos oreilles, nos cœurs, oser dire nos soucis, nos peines, nos joies, nos espérances. C’est en nous livrant nous-mêmes que nous aidons les autres à s’ouvrir et que nous développons un sentiment d’appartenance basé sur les échanges.
Comment se nourrir dans nos relations ?
Nous avons besoin d’être inspiré·e·s, d’être nourri·e·s. Et nous avons de nombreux moyens à notre disposition : discussions, lectures, conférences, découvertes de personnalités inspirantes, de perspectives nouvelles. C’est en partageant ces découvertes que nous pouvons tisser des liens à travers des préoccupations communes, des valeurs ou des objectifs communs.
Si notre environnement est bien choisi, nous y trouverons le soutien dont nous avons besoin, au fil du temps. Il est donc important de s’entourer des personnes qui nous font du bien. À nous de veiller à ce que les communautés auxquelles nous appartenons soient enrichissantes, positives, chaleureuses et bienveillantes.
Faut-il mettre des limites ?
Il faut toutefois admettre que l’appartenance à certaines communautés peut être pesante et que ces dernières peuvent constituer des freins dans notre liberté et dans notre développement personnel. C’est pourquoi il est important de remettre en question parfois leur rôle dans notre vie et d’avoir le courage, si nécessaire, de prendre de la distance ou même de rompre les liens qui nous entravent.
Pourquoi ne pas créer des communautés ?
Les relations communautaires sont importantes. Elles vont au-delà des simples relations personnelles et des contacts de réseaux que nous pouvons créer individuellement. L’appartenance à des groupes nous amène dans d’autres dimensions, nous apporte d’autres énergies qui nous aident à vivre bien et en harmonie avec les autres et avec nous-mêmes.
Que penseriez-vous de faire émerger de nouvelles communautés ? Vos liens de voisinage pourraient être renforcés par des repas collectifs, des apéros, des rencontres au café. Vos contacts avec vos collègues pourraient être développés dans des activités sportives ou de loisir. Vos échanges avec vos compagnes et compagnons de formations pourraient être plus vivants en créant des petits groupes qui se rencontrent régulièrement.
C’est ainsi que l’énergie peut passer d’une personne à une autre
C’est lors de situations difficiles, comme celles vécues pendant la pandémie du Covid19, ou face à l’attaque brutale de l’Ukraine par la Russie, que l’on prend pleinement conscience de son appartenance à différentes communautés. On réalise à quel point celles et ceux qui nous entourent donnent sens à notre vie, et combien nous aussi sommes importants pour notre entourage.
Nous ne sommes pas seul·e·s. Nous avons besoin des autres et les autres ont besoin de nous.
Merci, Huguette, pour ce texte. Je peux sentir les mêmes aspect, mais je les ai jamais exprimé d’une telle forme comprimé et intense.
Je vais envoyer ce texte à une amie, qui est seule et peut-être isolé
Merci Els pour ton retour. C’est vrai qu’on a souvent ce genre de pensées sans prendre le temps d’y réfléchir à fond. C’est d’ailleurs un travail intéressant car il amène toujours nos réflexions un peu plus loin. Merci de l’envoyer plus loin. S’il peut donner un élan à d’autres, c’est vraiment chouette.