Peut-on aimer la solitude ?

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Certains événements nous plongent dans la solitude. Mais comment peut-on parler de LA solitude alors qu’on sait bien qu’il en existe plusieurs ? 

La solitude est multiple et son goût varie fortement selon les circonstances et les états d’âme. Je ne vous propose pas un tour d’horizon exhaustif. Juste quelques réflexions qui pourraient vous amener à plus de bonheur dans votre vie.

La solitude est parfois désagréable

Nous devons parfois faire face à la solitude qu’on nous fait subir, ou qu’on estime subir. C’est un sentiment qui se développe en nous alors que nous sommes dans un groupe, à une tablée, sur une piste de danse, et que l’on sent notre différence, car contrairement à celles et ceux qui nous entourent, nous ne sommes pas dans une relation, dans un échange avec autrui. Le regard des autres nous importune. Nous y sentons la pitié et les questionnements. Nous nous sentons fragilisé.e.s.

Mais la solitude peut se faire désirer

Car la relation avec autrui n’est pas toujours harmonieuse ou enrichissante. Dans ce cas, la solitude nous permet de nous retrouver avec nous-même. Elle nous invite à suivre nos besoins, nos aspirations, sans devoir rendre compte, sans devoir tenir compte des autres. Nous pouvons y trouver un lieu pour penser, pour créer, un refuge réconfortant et bienveillant. Nous sentons alors une force monter en nous et cela nous rassure.

La solitude bienfaisante, ça se cultive

Pourquoi ne pas apprendre à aimer la solitude, à apprécier les moments qui nous sont offerts de nous retrouver seul.e, chez soi, dans la nature, dans la ville, à un arrêt de bus ? 

Prendre conscience que c’est lorsqu’on est seul.e qu’on ressent le mieux ce qui nous relie à notre environnement, qu’on sent vraiment le vent sur le visage, qu’on apprécie la beauté ou la curiosité de l’architecture, du paysage, ou encore que l’on remarque l’humanité des autres. Prendre conscience de ce calme dont nous avons besoin pour sentir notre corps vibrer, notre esprit s’agiter, notre créativité s’éclater. 

Apprendre à faire de la solitude son alliée, pour pouvoir la prendre sous le bras lorsqu’on en a besoin, lorsqu’on en a envie ? Etre seul.e et sentir les bienfaits de sa solitude, c’est aussi pouvoir décider de ses conversations intérieures et de ses mouvements.

Dans un petit ouvrage sur le sujet, l’écrivain-poète Jacques Roman écrit : « Pratiquer la solitude, la pratiquer tel le navigateur solitaire, la pratiquer avec l’élégance de l’athlète dans l’épreuve du saut à la perche. » C’est joli, non ?

Apprendre à aimer

Mais pour que la solitude soit un havre de paix plutôt qu’un repli sur soi, il me semble qu’il faut aussi apprendre à aimer la présence des autres, les bruits, l’effervescence qui nous entoure. 

Apprendre à aimer ces choses sur lesquelles on n’a pas d’emprise, mais qui sont là, et qui font que la vie sur terre est vivante.

Personnellement, je veille à alterner mes journées par des moments en solitaire, dans le calme de la réflexion, de l’écriture ou d’autres activités tranquilles avec des périodes de convivialité, dans la rue bruyante, dans la foule des magasins ou des théâtres. 

Une alternance pour garder cette élasticité de mon esprit à s’accoutumer sans cesse de sollicitations très variées.

Et vous ?

6 réponses sur “Peut-on aimer la solitude ?”

  1. Merci Huguette pour cet article intéressant sur la solitude et
    ses différents aspects dans nos vies, selon la situation.

    J’apprécie l’idée de « garder son élasticité d’esprit » qui nous
    fait passer de la convivialité à la solitude habitée.

    Je t’embrasse
    Marie

    1. Hello Marie, heureuse que tu apprécies cette idée. Elle me semblait importante à relever, surtout peut-être après cette période de repli forcé.

  2. La solitude qui nous permet d’être relié à nous-même. La solitude qui nous met devant nos propres peurs . Celles que nous devons affronter seuls si on veut les dompter une fois pour toute .

    Merci Huguette !

  3. Chère Huguette,
    Merci pour ta réflexion que je partage.
    Moi je pense qu’ on arrive à apprécier les moments de solitude si on est normalement bien entouré.

    1. J’aime bien le « normalement bien entouré ». Cette expression peut donner l’impression que c’est facile alors qu’en réalité, pour certaines personnes, c’est un travail assez difficile. Merci pour ta réflexion Laura.

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