Quel âge avons-nous ? Comment ressentons-nous notre âge ? Comment répondons-nous à ce qui nous arrive alors que nous entrons gentiment dans ce qu’on appelle la vieillesse ?
Prendre de l’âge. Quelle drôle d’expression !
1er âge, 2e âge, 3e âge, 4e âge…
Jusqu’au 3e âge, tout va bien, si on a la chance de vivre en bonne santé.
Par contre entre le 3e âge et le 4e, ça se corse. La vie commence vraiment à nous apporter des surprises, tantôt agréables, tantôt ennuyeuses.
Dans les surprises agréables, on remarque qu’on gagne en compréhension, en patience peut-être, en sagesse aussi.
Dans les surprises ennuyeuses, par contre, on doit parfois faire face à une diminution de la mobilité, de la mémoire, de l’audition, de l’attention ou encore à des maladies.
Des réactions variables
J’ai pourtant l’impression qu’on ne regarde pas de la même manière les signes de l’âge qui s’installent chez nos aînés (nos parents, nos oncles et tantes, nos voisins âgés) que chez nos contemporains (nos frères et soeurx, nos collègues).
Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous souvent compréhensifs et compréhensives face à nos aînés, nos parents, ou à toute personne bien plus âgée que nous ? Nous leur répétons volontiers ce qu’elles n’ont pas entendu. Nous nous mettons facilement à leur pas, leur tenons le bras, veillons à ce qu’elles ne loupent pas une marche. Cela nous semble normal, évident.
Même si nous sommes choqué.e.s par la perte de facultés intellectuelles chez des séniors que nous admirons, nous les acceptons, me semble-t-il.
Par contre, lorsque nos contemporains, tels nos compagnons ou compagnes de vie (pour autant qu’il y ait peu de différence d’âge), commencent à ralentir, à chercher leurs mots, à hésiter, la situation peut devenir pénible et l’impatience troubler notre quotidien.
Est-ce que nous sommes face à un miroir caché ?
Pourquoi les changements que l’on constate chez nos « semblables » ont-ils tendance à nous affecter ?
Est-ce que les changements liés à l’âge que nous constatons chez nos contemporains nous renvoient à nos propres changements ? Un effet de miroir ?
Comment réagissons-nous face à l’âge et à ses conséquences ?
A mon avis nous avons trois chemins à choix. Evidemment, avec toutes sortes de nuances possibles.
Premier chemin : « Je laisse couler »
« C’est la vie, je n’y peux rien. » On est dans l’inévitable. Certaines personnes réagissent par résignation, ou par acceptation. La vie ralentit et se complique et c’est dans l’ordre des choses. Une certaine tranquillité s’installe. Une sagesse aussi.
Deuxième chemin : « J’enlève les traces »
« Je peux encore camoufler, maquiller. » Ca peut aller des soins spéciaux à la chirurgie esthétique. On revoit le choix de ses vêtements. On profite encore de nos envies de découvertes et de rencontres. Une stratégie qui redonne de l’énergie et nous aide à garder une certaine confiance en nous.
Troisième chemin : « Je me prends en mains »
« Je peux encore agir. » C’est la non-acceptation de la passivité. La solution est dans la recherche d’activités nouvelles parfois, dans le sport, dans la mise en place d’un mode de vie orienté sur la santé globale, pour le corps que pour l’esprit. Des actions qui vont nous donner le sentiment d’avancer dans une vie riche et épanouissante.
Quel regard sur notre réalité ?
C’est à chacun et chacune de décider quel regard nous portons sur notre vie, nos possibilités et nos restrictions. C’est nous qui décidons si nous acceptons dans la paix, si nous nous résignons avec des regrets, de l’amertume ou si nous voulons ressentir un sentiment de bonheur et de gratitude, pour tout ce qui fait notre quotidien.
Etes-vous sur l’un de ces chemins ?
Voulez-vous partager votre expérience avec les autres lecteurs et lectrices ?
Cet article du 1er septembre 2024 fait écho à d’autres publiés précédemment sur mon site. Si le thème vous intéresse, je vous encourage à les redécouvrir.
1.10.2023 « Laisse-moi t’accompagner »
1.9.2023 « Nos fragilités »
1.8.2023 « Ne rien faire »
1.1.2023 « Pourquoi accepter l’autre ? »
1.10.2022 « Qui sont les vieux de la vieille? »
Je viens d’avoir 78 ans et je suis en bonne santé avec des petits tracas dus à l’usure normale.
Je suis les trois chemins à la fois.
1.- J’accepte de ne plus marcher aussi vite mais je fais encore de la danse classique, de la marche et du yoga.
2.- Je me teins les cheveux parce que je ressemble trop à ma maman avec les cheveux blancs. Ma maman était très belle avec ses cheveux blancs mais ce n’est pas moi.
3.- Je viens de faire un jeûne, j’essaye de perdre quelques kilos, je me mets à l’espagnol et je fais toutes sortes de plans pour le futur. Je m’entoure de personnes positives et j’ai de jeunes amies.
Je tiens à vivre pleinement jusqu’à mon dernier jour.
Bonne semaine à toutes et tous
Giselle
The Watch Lady
Joli témoignage Giselle, merci beaucoup pour ton exemple qui correspondra probablement à d’autres personnes. Une réflexion intéressante.
Chère Huguette,
Vaste thème que tu soulèves !
En ce qui me concerne, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour garder la forme, j’observe une très bonne hygiène de vie, je reste active autant que possible, je soigne beaucoup mom apparence.
Mais je suis forcée d’accepter l’imâge que le miroir me renvoit chaque jour qui passe et tout ça ne me rejouit pas du tout.
J’aime la compagnie des gens plus jeunes que moi et j’evite les activités reservées aux seules personnes agées.
Je reste très curieuse en generale de l’évolution de la socièté.
Je me situe donc entre le 2ème et le 3ème chemin.
Amitiés et merci.
Laura
Merci Laura pour ce commentaire sincère. Moi aussi je recherche la compagnie des plus jeunes car je me sens proche d’eux/d’elles. Je vois aussi que je peux leur apporter de mon expérience, de mon attention, je peux les aider. Je leur sers parfois de modèle. Et les jeunes me donnent de l’énergie. Cela ne m’empêche pas d’organiser des Tables d’hôtes pour les seniors et d’y trouver beaucoup de plaisir. Vous êtes d’ailleurs les bienvenus tous les deux 🙂