Comment parler d’abondance ?

Artiste Arobase, Atelier Ciarue, Kinshasa, RDC
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Comment peut-on parler d’Abondance à des personnes à revenus très modestes ? Répondre à cette question, dans le cadre d’un séminaire à Kinshasa (République démocratique du Congo), est la mission qui m’a été confiée en mai 2021 !

L’abondance est-elle réservée aux riches ?

C’était amusant de voir l’étonnement de mon entourage lorsque j’annonçais mon projet de séminaire pour le personnel d’une école au Congo, sur le thème « Je vis dans l’Abondance et je la cultive » ! Même si en Europe, on ne connait pas précisément la situation de ce pays, on sait en général que le niveau de vie y est bas, voire très bas. 

Abondance, richesse, confort, sont des mots trompeurs. Il convient tout d’abord de distinguer l’abondance du sentiment d’abondance. Cette distinction est à faire également avec les notions de richesse et de confort. On peut en effet se sentir tout à fait à l’aise, dans le confort, dans un lieu sans eau courante, ni électricité, simplement parce que l’endroit est beau et que l’on y trouve d’autres qualités.

Cet exemple illustre bien le fait qu’au lieu de se focaliser sur un manque, il est important de repérer ce que l’on possède déjà, et les potentiels que les richesses personnelles promettent. 

Et si nous prenions conscience de nos richesses ?

Faire la liste des biens et des objets dont on dispose amène souvent des surprises. Avoir un logement, une batterie de cuisine, un coin de jardin n’est pas banal. Ces éléments assurent en effet notre vie quotidienne, mais ils forment également le terreau de richesses à venir : une batterie de cuisine permet de confectionner des collations et de les vendre, un coin de jardin offre peut-être la possibilité d’avoir quelques poules et des œufs pour la famille et les voisins… De cette prise de conscience peut naitre et se développer un certain sentiment d’abondance.

Dans notre richesse, il faut inclure aussi les dons et les compétences que nous avons développées et que nous pourrions encore mieux valoriser. Il y a plusieurs manières de tirer profit du fait de savoir coudre, cultiver, élever des enfants, rechercher des informations, trouver des solutions aux problèmes…

Finalement, le sentiment de richesse et d’abondance vient aussi de nos relations. Pensons à toutes les personnes qui nous entourent et qui nous rendent heureuses et heureux, aux ami.e.s qui peuvent nous aider, nous éviter des frais, nous donner la force de surmonter des difficultés. Reconnaître l’importance des relations nous encourage à les soigner, avec de l’attention, de la présence, de la générosité.

Alors oui, il faut oser parler d’abondance et de richesse dans toutes les situations financières. 

Et si la conscience apportait l’abondance ?

Les enseignant.e.s congolais.es qui m’ont sollicitée sur ce sujet ont grand besoin d’améliorer leur vie quotidienne et ont conscience que leur bien-être présent et futur passe par une meilleure gestion de leurs finances. 

J’ai essayé dans ce séminaire de partager avec eux une certaine vision du monde et certains outils afin de leur donner espoir et de les encourager à agir. Leurs témoignages confirment que cet objectif semble avoir été atteint.

Si vous avez envie d’offrir une telle aventure à un groupe particulier, n’hésitez pas à m’en parler. Il est toujours possible d’ajuster le contenu ou la forme. Pour plus d’informations, voyez sur mon site sous « séminaire-coaching».  

4 réponses sur “Comment parler d’abondance ?”

  1. Absolutely. Can’t agree more. True with Money, comfort and most other aspects of materialistic life. Those who are content with ‘what they have’ are the ones who are really happy, immaterial of ‘how little they have’. Learning to appreciate and enjoy things you have access to – like nature, relationships and life – can bring peace and ultimate bliss !

    1. It is not only being satisfied with what you have. It is also considering that what you have and what you are have a value, from which you can profit and which you can increase, for a better life.

  2. Cet article me souviens de la question philosophique de Erich Fromm: « Avoir ou être ». Je viens de lire l’histoire « Ein ganzes Leben » de Robert Seethaler. Je ne sais pas si on a déjà traduit ce livre précieux dans differentes langues. On apprend, comment un homme sans famille (un orphelin) trouve son chemin, ses moment de bonheur et ses points de vue sur la vie: pas de acrimonie, pas de reproche, mais la satisfaction d’avoir fait sa vie avec dignité. Il ne se laisse jamais prendre sa dignité.

    1. En effet Monika c’est un bon parallèle. Ne pas faire de reproche, c’est aussi ne pas externaliser le problème mais au contraire prendre ses responsabilités du bonheur/malheur qu’on se crée. Et la question de la dignité est importante. Il me semble qu’on confond parfois garder sa dignité et cultiver son égo. Merci pour ton commentaire et pour ces deux rappels.

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