Pourquoi accepter l’autre ?

Je vais vous raconter une histoire singulière.

Mon amie S. avait envie de vivre avec un petit chat. A la SPA, elle en avait choisi un de 6 mois mais on l’avait avertie : ce petit chat est extrêmement craintif. Il est très difficile à amadouer. 

« Oh, laissez-moi faire, je sais très bien comment m’y prendre avec les petits chats ».

Accepter les blessures

S. vivait dans une grande maison. Au premier étage, tout au fond du couloir, une petite chambre ferait bien l’affaire pour commencer. Elle l’aménagea pour son petit chat. Ce serait son nid, le temps qu’il se sente en confiance. 

Jour après jour, S. est allée lui tenir compagnie. Elle y cousait, repassait, bouquinait, lui parlait. Il restait en boule mais elle voyait bien qu’il mangeait et buvait en son absence. Donc tout allait bien. 

Puis elle ouvrit l’espace. Grâce à des portes intermédiaires dans le couloir, elle pouvait limiter son terrain à une deuxième chambre. Elle continuait ses visites journalières, pour le rassurer, lui montrer qu’elle était toujours bien là, pour lui. 

Accepter les guérisons

Puis elle agrandit encore son champ d’exploration jusqu’à ce que celui-ci donne sur l’escalier en colimaçon qui descendait à la cuisine. Et un beau jour, après deux mois de mise en confiance, Rio pointa son nez en haut de l’escalier, et descendit.

N’est-ce pas une histoire adorable et inspirante ? 

Accepter ses ami.e.s

Elle illustre bien qu’être amis ou amies, c’est accepter l’autre avec ses particularités, ses blessures, ses craintes, ses forces et ses espoirs.

Accepter, ce n’est pas seulement laisser vivre. C’est aussi soutenir et encourager. Et pour cela, il est bon d’être dans l’écoute. Car comment peut-on entendre les besoins de l’autre si on ne l’écoute pas ? Cela semble basique. Mais en réalité, notre communication n’est pas toujours à la hauteur de ce que nous désirons être. Nous sommes plus souvent à l’écoute de nous-même que des autres.

Accepter la vie

Accepter les autres, accepter que la vie évolue en soi et autour de soi, c’est participer au bien-être collectif.  Cette réflexion me ramène à une citation de Philippe Zeissig qui dit « C’est en harmonie avec tout le reste que chaque chose créée doit concourir à la réussite de la vie. » 

Accepter de changer ?

Alors, pour bien démarrer cette année dans la lumière des bonnes pensées, pourrions-nous nous fixer comme objectif d’être à l’écoute, d’accepter l’autre, et d’accepter de changer soi-même pour participer au bien-être de tous ?