Il faut le dire !

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Combien de fois nous retrouvons-nous avec des regrets dans le cœur ? Regrets de ne pas avoir osé dire ou exprimer nos sentiments à ceux que nous aimons. Des regrets d’autant plus forts quand l’autre est parti.e !

On peut essayer de se consoler en continuant à lui parler, en regardant en arrière, en se remémorant de bons moments passés ensemble, ou alors en se jetant avec frénésie dans l’ action. Mais tout cela n’est pas vraiment apaisant, on le sent bien. L’absence est toujours là. Une sorte de vide, que l’on tente de combler comme on peut. Il arrive aussi que l’on reste bloqué.e, sans envie, sans élan, en se demandant si notre nouvelle vie doit vraiment se limiter à cette lassitude.

Que faire ? Que faire pour repartir d’un bon pied ? Comment, dorénavant, pourrions-nous remplir notre vie de présence et de présent ?

Petit rituel de mon enfance

Quand j’étais enfant, chaque soir, nous faisions notre petite prière « Je suis dans mon petit lit comme un oiseau est dans son nid. Je ferme mes paupières. Je fais ma petite prière et je pense très fort à ….. » J’ai repris cette coutume avec mes enfants, et mes petits-enfants. C’est une belle idée pour prendre le temps de penser à toutes celles et ceux que l’on aime, les sentir près de soi et leur envoyer notre chaleur, nos espoirs, notre soutien.

Et si nous nous inspirions de ce rite enfantin ? Nous pourrions prendre une grande feuille de papier pour y inscrire les noms de celles et ceux qui nous sont cher.e.s, qui nourrissent nos pensées et nos actions, que nous aimons retrouver, avec qui nous voulons partager.

De la pensée aux actes

Nous pourrions noter aussi ce que nous apprécions en chacun.e, ce dont nous leur sommes reconnaissants.es, ce que nous leur souhaitons. Une telle « méditation active » pourrait nous encourager à passer à l’étape suivante : le leur dire. Dire aux personnes qui nous entourent, ou que nous rencontrons, ce que nous apprécions en elles, ce qu’elles nous apportent. Dépasser le « je suis content.e de te revoir » en disant aussi pourquoi nous sommes content.e.s. 

Mais cette étape est difficile, car ce comportement n’est pas habituel, du moins pas dans la culture européenne. Et pourtant, ne pourrait-on pas y penser et l’essayer lors d’un petit message, un téléphone, une lettre, à l’occasion d’un anniversaire ? 

L’essentiel, me semble-t-il, est de dire aux personnes que nous aimons, combien elles sont importantes pour nous, le dire haut et fort ou en chuchotant, à distance ou en les prenant dans nos bras, avec toute notre présence et dans le présent.

Oserons-nous le faire ? Oserons-nous le dire ?  

10 réponses sur “Il faut le dire !”

  1. Jolie envie d’oser !
    Merci Huguette pour ton entrée dans ma vie et ta présence bienveillante qui toujours me permet d’y voir plus clair dans le brouillon de ma vie .

  2. Il faut le dire! Quel bon sujet! Ca touche vraiment à la vie, à MA vie!
    Ca répond à nos problèmes de relations, dans la famille, dans notre
    cercle d’amis, au travail. Ah oui, combien de fois, nous sommes constipés, quand il faudrait parler! Mais la peur de ne pas trouver les bons mots, nous rend muets.
    Merci, chère Huguette, d’avoir aborder ce chapitre, qui me touche de plus près! Merci de cet encouragement d’aller vers l’autre et
    de le dire, de le chuchoter, de l’écrire, de le montrer!

    1. Eh oui, Danny, nous sommes sur la même longueur d’ondes. C’est une belle idée cette grande feuille. Le fait d’avoir écrit cet article m’encourage à m’y mettre plus systématiquement. Prise de conscience.

    2. J’aime bien aussi l’idée de le chuchoter. Il y a quelque chose d’enfantin là-dedans. C’est pour cela aussi que l’illustration me plaisait bien. Sentir l’enfant en soi, c’est aussi sentir sa spontanéité, non ?

  3. Je souris en lisant ton article chère Huguette car cela fait des années que j’ai une grande feuille de papier avec le nom de tout plein de mes amis et des membres de ma famille et que je leur envoie une bulle d’amour à chacun.e pendant ma prière du soir.
    Et devine quoi, tu en fais partie. Belle synchronicité !

    1. Eh oui, Danny, nous sommes sur la même longueur d’ondes. C’est une belle idée cette grande feuille. Le fait d’avoir écrit cet article m’encourage à m’y mettre plus systématiquement. Prise de conscience.

  4. Merci Huguette pour cette belle impulsion et inspiration. Personnellement j’envoie de petits nuages en forme de coeur aux personnes qui ont croisé mon chemin durant la journée. C’est ma prière. Et oui, tu as raison, il est important de passer à le dire.
    J’ai adoré ta belle voie dans la version audio. Je l’apprécie lors de nos rencontres, mais elle est également merveilleuse comme ça.
    Merci de tout coeur. Au plaisir de te lire le mois prochain 🙂

    1. Chère Barbara, ton commentaire me va droit au coeur. Cette expérience avec l’audio m’a ouvert un nouveau chemin et je suis heureuse que cette formule soit non seulement utile, mais encore agréable 🙂 . Après 3 semaines au Congo, je me demande de quoi sera fait l’article du 1er juin !…

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